Cahiers du GRM

Publication de travaux consacrés aux références marxistes, communistes et matérialistes

Publication of works inspired by Marxism, Communism and Matérialism

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Cahiers du GRM

Les Cahiers du Groupe de recherches matérialistes (GRM), est une revue semestrielle publiant des travaux consacrés aux destins du vaste et contradictoire ensemble de concepts, discours et pratiques qui, s’inspirant de la référence marxiste et communiste, a profondément marqué les deux derniers siècles, mais dont l’histoire peine aujourd’hui à redevenir lisible. Il rassemble par numéro thématique des enquêtes d’anamnèse rationnelle et de réappropriation critique des significations qu’ont impliquées les corpus de la pensée révolutionnaire, marxiste, communiste, anarchiste, aux XIXe et XXe siècles.

The “Cahiers du Groupe de Recherches Matérialistes”, constitutes a biannual review dedicated to the publication of diverse works concerning the vicissitudes of the vast and contradictory group of concepts, discourses and practices which, inspired by Marxism and Communism, have deeply impacted the last two centuries, even though their history tends to become hardly decipherable today. The “Cahiers” assembles in themed issues several investigations aiming at a rational anamnesis and a critical re-appropriation of the meaning carried by the body of revolutionary theory, marxist, communist as well as anarchist, in the 19th and 20th century.

Cahiers du Groupe de Recherches Matérialistes, é una rivista semestrale destinata alla pubblicazione di lavori dedicati ai destini del vasto e contraddittorio insieme di concetti, discorsi e pratiche che, ispirandosi ai riferimenti marxista e comunista, ha profondamente segnato gli scorsi due secoli, ma la cui storia fatica oggi a ridiventare leggibile. La rivista riunisce in ciascun numero tematico delle ricerche di anamnesi razionale e di riappropriazione critica dei significati implicati dai corpus del pensiero rivoluzionario, marxista, comunista o anarchico nei secoli XIX e XX.

Éditeur

Groupe de Recherches Matérialistes

Le GRM s’inscrit dans un partenariat entre la plateforme de formation et de recherche EuroPhilosophie (Toulouse le Mirail), le Centre International d’Etudes de la Philosophie Française Contemporaine (ENS Paris)et l’Unité de recherches en philosophie politique et philosophie critique des normes de l’Université de Liège. S’y rassemblent des étudiants, chercheurs, doctorants et post-doctorants, autour d’un travail collectif portant sur les corpus anarchistes, socialistes, communistes et les pratiques politiques qui s’en sont inspirées. 

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Contact

groupe.recherches.materialistes@gmail.com

Informations bibliographiques

Directeur de la publication

Marco Rampazzo Bazzan

Type de support

Électronique

Etat de la collection

2011-2023

Politique d'édition électronique

Publication en libre accès

Périodicité

Semestrielle (deux fois par an)

Année de création

2011

Date de mise en ligne

10 décembre 2013

ISSN format électronique

1775-3902

Langues de publication

Français, Italiano

Politique sur les frais de publication

Frais de publication

non

Frais de soumission

non

Coordonnées

Courriel

groupe.recherches.materialistes@gmail.com

Adresse postale

Cahiers du GRM
c/o Marco Rampazzo Bazzan
4 rue Arnaud Baric
31300 Toulouse Cedex 09
France

Ville de production

Toulouse

Actualités

Nouveau numéro

21 | 2023 – De la centralité ouvrière à la précarité générale

Dans la tradition marxiste et communiste, une tension fondamentale habite le travail (et par conséquent le mouvement ouvrier en tant que sujet politique) : d’une part, la puissance qui s’exprime dans cette activité est la condition de la liberté et de l’épanouissement de l’existence humaine ; d’autre part, cet épanouissement ne peut advenir réellement que par-delà le travail lui-même. Une telle tension va habiter le mouvement ouvrier jusqu’à la transformation, vers la fin de la « séquence rouge » italienne et au sein de la matrice théorique opéraïste, de la « centralité ouvrière » en « refus du travail ».

Mais l’être-au-travail aujourd’hui ne semble plus pouvoir s’exprimer dans les figures historiques de l’élite ouvrière, syndicaliste-révolutionnaire et conseilliste, ou de l’ouvrier-masse, gréviste systématique et saboteur, ni dans celle du prolétaire « social », qui refuse le travail et vise l’appropriation directe de la richesse et du temps. La « condition précaire », affectant désormais aussi le travailleurs en quelque sorte « stabilisés », semble incarner une figure où se concentrent l’horizon d’une adaptabilité indéfinie et une passivité que l’on pourrait presque qualifier d’extatique à l’égard de toutes les forces et les processus qui traversent une humanité vidée de toute substance.

La précarisation imposée aux travailleurs ne devient-elle pas le vecteur de mutations qui touchent tous les aspects de la vie humaine, dès lors que l’impossibilité de s’enraciner dans sa propre activité laborieuse exprime une incapacité plus générale des sociétés contemporaines d’instituer et d’enraciner les conditions de l’existence et l’usage doté de sens des capacités humaines ?