Notre rapport aux objets manufacturés a été bouleversé ces dernières années par l’apparition dans les foyers d’objets capables d’agir et de percevoir, tels que les aspirateurs autonomes (iRobot), les compagnons artificiels ou bien encore les assistants artificiels. Si ces objets offrent des degrés divers de complexité, ils ont pour caractéristique principale d’interagir avec l’environnement et les personnes. Or, la compréhension et l’analyse de ces interactions nécessitent l’imbrication de nombreuses hypothèses, conditions et paramètres qu’il est au final très difficile d’apprécier au sein d’une seule discipline scientifique. L’anthropologie, la philosophie, la psychologie, les neurosciences, la robotique, l’informatique, la sociolinguistique, l’art, le design : toutes ces disciplines, qu’elles soient scientifiques ou non, ont à apporter sur le sujet et à enseigner aux autres disciplines. Pour étudier ces questions, le groupe Psyphine réunit des chercheurs de différentes disciplines (anthropologie, informatique, neurosciences, philosophie, psychologie, sociolinguistique), issus de différents laboratoires de l’université de Lorraine (ATILF, Interpsy, LORIA, AHP-Prest), de l’Institut des Maladies Neurodégénératives à Bordeaux, de l’institut Jean Nicod à Paris et du Laboratoire d’Anthropologie Sociale de l’EHESS.