Revue internationale d'éducation de Sèvres

La Revue internationale d’éducation de Sèvres est une revue spécialisée dans le champ de l’éducation et de la formation à travers le monde.

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Revue internationale d'éducation de Sèvres

La Revue internationale d’éducation de Sèvres est une revue spécialisée dans le champ de l’éducation et de la formation à travers le monde. Elle est éditée par France Éducation international (FEI). Elle publie en langue française trois numéros par an pour un public de responsables de l’éducation, d’universitaires et de chercheurs en sciences de l’éducation, sciences politiques, sociologie, histoire, géographie, philosophie...
La majorité des auteurs sont étrangers et les numéros sont thématiques. La revue propose également des ressources documentaires dans le champ des politiques éducatives ou des pratiques pédagogiques. Depuis sa création en 1994, la revue a publié 900 auteurs issus de 100 pays et de plusieurs disciplines.
Elle est référencée dans l'European Reference Index for the Humanities (ERIH Plus).

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Directeur de la publication

Hervé Ferrage

Rédacteur(s) en chef

Jean-Marie De Ketele, Marie-José Sanselme

Type de support

Papier et électronique

Etat de la collection

1994-2024

Politique d'édition électronique

Publication en libre accès

Périodicité

Trois fois par an

Année de création

1994

Date de mise en ligne

19 juillet 2012

ISSN format électronique

2261-4265

ISSN format papier

1254-4590

Langue de la publication

Français

Politique sur les frais de publication

Frais de publication

non

Frais de soumission

non

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Procédure d'évaluation

évaluation par le comité éditorial

Délai moyen entre soumission et publication

14 semaines

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France Éducation international (FEI)
1 avenue Léon Journault
92318 Sèvres Cedex
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Ville de production

Sèvres

Actualités

Nouveau numéro

96 | 2024 – Les données en éducation

Couverture RIES 96
ISBN 978-2-85420-639-5
164 p. - 19€

L’utilisation des données en éducation, tout en promettant une meilleure compréhension des systèmes éducatifs, soulève des questions fondamentales concernant la qualité, l’éthique et l’impact réel de ces données. Ces demandes de données, portées par des politiques internationales et nationales, mais aussi par des instituts de recherches et des universités, permettent de parler selon certains de « management par les données » ou de « politiques fondées sur les données probantes ». Les données apparaissent aussi comme un gage de transparence, au service de plus d’« efficacité », de la classe au système éducatif tout entier, ce que vient renforcer l’essor des analyses de traces d’apprentissage.
L’abondance – ou l’absence – de données disponibles pose la question de leur élaboration, de leur choix, de leurs interprétations de manière à en tirer des enseignements pertinents. Comment s’assurer de la qualité et de la fiabilité des données collectées, surtout dans des contextes éducatifs variés et souvent complexes ?
Ensuite, l’utilisation des données en éducation met en lumière des enjeux éthiques et sociétaux. Quelles sont les intentions des promoteurs de telles données ? Quel est le rôle respectif des politiques, des chercheurs mais aussi des milieux économiques dans cette quête de données ? Comment prévenir les biais éventuels dans la collecte et l’interprétation des données au nom d’une idéologie ?
Les données en éducation suscitent enfin des interrogations quant à leur impact réel sur le terrain. Ainsi, dans quelle mesure les politiques fondées sur les données probantes se traduisent-elles par des améliorations concrètes dans les classes et dans la vie des élèves ? Comment éviter des mécanismes de contrôle excessif, mettant en péril la créativité et l’innovation dans l'enseignement et l’apprentissage ?
Ce dossier met en lumière les défis et les opportunités liés à l’utilisation des données, ainsi que les impacts potentiels sur les politiques éducatives et les pratiques pédagogiques dans six contextes très différents les uns des autres : la France, l’Afrique subsaharienne, le Québec, la Belgique, le Chili et la Nouvelle-Zélande.
Les contributions permettent de mesurer lesimpacts des grandes enquêtes internationales comme le Pasec, mais aussi l’existence de points aveugles dans les données collectées, tels que le soutien scolaire privé. Elles mettent également en lumière les enjeux politiques liés au choix de privilégier certaines données et d’en ignorer d’autres, ainsi que les conséquences de la standardisation de l’éducation sur la professionnalité des acteurs éducatifs. Elles permettent de percevoir comment la prise en compte des élèves et des enseignants en tant queco-constructeurs de la recherche de données éclairantes dessine de nouvelles voies pour améliorer l’enseignement-apprentissage pour toutes et tous.

The use of data in education, while promising a better understanding of education systems, raises fundamental questions about the quality, ethics and actual impact of this data. Demand for data, driven by international and national policies as well as by research institutes and universities, has led to talk of “data-driven management” or “evidence-based policies”. Data is also seen as a guarantee of transparency, in the name of greater “efficiency”, from the classroom right through to the entire education system, and this is reinforced by the rise of learning analytics.
Whether data is available in abundance or not at all raises questions as to how it is compiled, selected and interpreted in order to draw relevant conclusions. How to ensure the quality and reliability of data collected, especially in varied and often complex educational contexts?
Secondly, the use of data in education raises ethical and societal issues. Who is behind the data and what are their intentions? What are the respective roles played by politicians, researchers and the business community in the quest for data? How to avoid the collection and interpretation of data being biased in the name of ideology?
Finally, data in education raises questions about its actual impact on the ground. To what extent, for example, do evidence-based policies lead to tangible improvements in the classroom and in pupils' lives? How to avoid excessive control mechanisms that jeopardise creativity and innovation in teaching and learning?
This dossier highlights the challenges and opportunities linked to the use of data, as well as the potential impact on education policies and teaching practices in six very different contexts: France, sub-Saharan Africa, Quebec, Belgium, Chile and New Zealand.
The contributions highlight the impact of major international surveys such as PASEC, but also reveal blind spots in data collected, such as private tutoring. The papers point to the political issues involved in choosing to focus on certain data while ignoring others, and they show what the standardisation of education implies for the professionalism of education players. The dossier explores how involving pupils and teachers as co-constructors in the search for enlightening data opens up new avenues for improving teaching and learning for all.

El uso de datos en la educación, aunque promete una mejor comprensión de los sistemas educativos, plantea cuestiones fundamentales sobre la calidad, la ética y el impacto real de estos datos. Estas demandas de datos, impulsadas por las políticas internacionales y nacionales, así como por los institutos de investigación y las universidades, han llevado a algunos a hablar de “gestión basada en datos” o de “políticas basadas en pruebas”. Los datos también se consideran una garantía de transparencia, al servicio de una mayor “eficiencia”, desde el aula hasta el conjunto del sistema educativo, algo que se ha visto reforzado por el auge del análisis de los resultados del aprendizaje.
La abundancia – o ausencia – de datos disponibles plantea la cuestión de cómo se recopilan, seleccionan e interpretan para extraer conclusiones pertinentes. ¿Cómo garantizar la calidad y fiabilidad de los datos recogidos, especialmente en contextos educativos variados y a menudo complejos?En segundo lugar, el uso de datos en la educación plantea cuestiones éticas y sociales. ¿Cuáles son las intenciones de los promotores de esos datos? ¿Cuál es el papel respectivo de los políticos, los investigadores y la comunidad empresarial en esta búsqueda de datos? ¿Cómo evitar cualquier sesgo en la recogida e interpretación de datos en nombre de la ideología?
Por último, los datos sobre educación plantean interrogantes sobre su impacto real sobre el terreno. ¿Hasta qué punto, por ejemplo, las políticas basadas en datos se traducen en mejoras concretas en las aulas y en la vida de los alumnos? ¿Cómo evitar mecanismos de control excesivos que pongan en peligro la creatividad y la innovación en la enseñanza y el aprendizaje?
Este dossier pone de relieve los retos y las oportunidades vinculados a la utilización de los datos, así como el impacto potencial en las políticas educativas y las prácticas pedagógicas en seis contextos muy diferentes: Francia, África subsahariana, Quebec, Bélgica, Chile y Nueva Zelanda.
Las contribuciones permiten medir los impactos de las grandes investigaciones internacionales como el Pasec, así como la existencia de puntos ciegos en los datos recogidos, tal y como el apoyo escolar privado. Asimismo, ponen en evidencia los retos políticos que supone el hecho de privilegiar ciertos datos e ignorar otros, así como las consecuencias de la estandarización de la educación sobre la profesionalidad de los actores educativos. Revelan cómo el hecho de tener en cuenta a alumnos y profesores como co-constructores de búsqueda de datos esclarecedores dibuja unos caminos novedosos para mejorar la enseñanza y el aprendizaje para todos.